Désolé du retard mais un emploi du temps chargé ne m'a pas permis de le poster avant. Voici donc le résumé de Notre Finale. Excusez par avances les (nombreuses !!) fautes d'orthographe. Et courage à ceux qui le liront en entier !!
Finale de la coupe de France des Rallyes - Nantes 2006
Avant le Rallye :
Rien que le fait d’écrire le titre de ce résumé me fait des frissons. Mais petit retour en arrière. Début Août, le Trièves approche, et Cédric ne trouve pas de copilote pour son retour après la sortie de la Durance. C’est pour lui la suite, et pour moi le début d’une fabuleuse aventure. Nous ne pensons à cet instant pas du tout à la finale, en effet, ce sera le 4è rallye de sa saison, et donc le 3è où il peut marquer des points. Mais un mois et demi plus tard, après le Fayence, nous nous rendons compte que nous pouvons être qualifiés grâce à la réglementation qui permet au premier jeune de moins de 25 ans de chaque comité d’être qualifié. A partir de la débute une course avant la course qui concerne les réservation d’hébergements, l’organisation et une révision complète de la voiture. En raison d’une dérogation de la FFSA qui a décalé d’une semaine la date limite des points comptant pour la finale 2006, nous apprendrons notre qualification certaine dans la semaine du 1er Octobre. Cette fois c’est sur, nous sommes qualifiés et nous ferons le long déplacement jusqu’à Nantes accompagnés de Kiko Ganguet et Manu Frison. Le fait d’être sur de la qualification nous remet un gros coup de motiv’ pour tout finir les préparatifs. En effet, depuis le Trièves pour moi, et depuis la Sainte Baume pour Cédric, nous n’avons pas vraiment eu le temps de nous poser. Nous profiterons de la dernière semaine avant la course pour bien étudier le DVD des spéciales vendu par l’organisation. Spéciales qui vont d’ailleurs pas mal nous dépayser. En effet, malgré notre agréable surprise de tomber sur des routes au profil très intéressant avec moins de carrefour que prévu, nous sommes tout de même un peu perdu par l’absence de repère et de relief. Beaucoup de virages en aveugle nous attendent. La finale a donc lieu sur le parcours habituel du rallye de Loire Atlantique et comportent quatre spéciales différentes. La première, Carquefou, longue d’un peu plus de 5 kms (5,2 exactement) est plutôt sympa avec un début rapide puis une dernière partie dans le sous bois ou il faudra se méfier du manque de grip. Le tout se finissant en montée dans une partie un peu plus sinueuse. L’arrivée sur une bosse en virage n’est pas la partie la plus facile de la spéciale. Deuxième spéciale : Ligné – Couffé qui se disputera en version courte (4,6 Kms) le Vendredi soir et en version longue (11,1 Kms) le Samedi est très variée également. Le très rapide laisse place aux carrefours en 2 et en 3, ou encore aux traversés de village tout aussi impressionnante que dure à noter. La troisième spéciale, Vallet, est longue de 11,2 Kms et sera à disputer à trois reprises le Samedi. Cette spéciale (ainsi que la suivante) est située plus au Sud de la Loire et offre un profil de route légèrement différent des deux spéciales nordiques. L’ensemble reste très rapide et comporte beaucoup de carrefours qui se ressemble pas mal. Enfin, la dernière, Monnières – Maisdon sur Sévre également de 10,6 Kms, est encore différente des autres. Toujours au milieu des vignes, elle part au beau milieu d’un village (difficile d’imaginer de tel scénario chez nous dans le sud) pour alterner partie rapide entre les carrefours, villages et chicanes. Le rallye est donc composé de deux spéciales le Vendredi soir et d’une boucle de quatre spéciales à parcourir trois fois le Samedi. La plaque tournante du rallye, avec parc fermé, assistance et animations se situe au parc des Expositions de la Beaujoire. Nous arrivons aux vérifs le Vendredi après midi, et après avoir rentrer l’auto au parc, voici la longue attente traditionnelle qui commencent.
Vendredi 20 Octobre :
Nous sommes en train de commencer à réaliser où nous sommes. A la Finale de la Coupe de France des Rallyes. Dur à croire mais le rêve est en train de se réaliser. Et comme dirait Cédric « La vie est une fête… à laquelle nous sommes invités ». Je vais faire un tour au parc pour relever notre heure de départ et là, j’en prends plein les yeux. Nantes voulait une finale, ils l’ont eu et maintenant les moyens sont là. Podium à l’intérieur entouré des villages comités et d’autres animations. J’arrive juste au moment de l’hommage rendu à Jacky Deborde, très émouvant. Retour à l’assistance pour retrouver toute l’équipe avant de partir. Car c’est aussi « leur » finale, tous les gens qui nous ont aidé pendant l’année sont là, et ceux qui n’ont pas pu venir sont présents moralement. Nous sommes une quinzaine : Michel, Tross, Jacco, Benoît, Simpson, Thierry, Julie, Amélie, Simone (en effet, la maman à Cédric lui a fait la surprise de monter) et Pat. Les premiers commencent à rentrer au parc, cette fois c’est parti. Nous prenons connaissance de nos adversaires en N1, au nombre de 12. Le niveau est très élevé, les meilleurs amateurs de chaque région sont là pour la grande fête du rallye français. Jean Michel Delaville sera le premier à s’élancer dans la classe avec sa 106 Rallye. Il est en tête de son comité. S’ensuit Fredéric Parcreau, sur une AX GTi, qui est présent quasiment en voisin, qui connaît bien ce type de terrain pour avoir déjà participé au Rallye Loire Atlantique, parcours de cette finale 2006. Vient ensuite Anthony Velot, toujours sur une AX GTi, puis Christophe David, avec son AX GTi également, qui est en tête du comité Ile de France et qui lui aussi a déjà fait le Loire Atlantique, puis Henrick Jullien, seul adversaire connu par Cédric pour l’avoir rencontré à Sarrians il y a un an (la bagarre était d’ailleurs intense et s’était terminé en faveur de Cédric) toujours sur AX GTi, Thomas Bénier, terreur de l’Est également avec une AX, Grégory Daval, sur une AX, Eric Lepaul avec la Polo qui a l’habitude des finales, David Berard encore sur une AX, puis derrière nous, nous retrouvons Jean Claude Kachel sur une 106 Rallye, suivi de l’équipage corse mené par Thierry Fabrègues avec son AX et Loïc Bordanova clôt la liste avec une 106 rallye. Avant le départ, nous aurons l’occasion de discuter avec ces concurrents. Il règne une bonne ambiance. Mais déjà, nous voilà dans l’AX, le passage du podium est fort en émotion, et nous dirigeons vers l’assistance. Nous avions pu auparavant faire un tour d’assistance pour connaître le choix de pneus des premiers. En effet, le climat de Nantes est très instable, le beau temps peut vite être remplacé par la pluie en moins d’une demi heure et inversement. Il a plus quasiment toute la nuit mais aujourd’hui, les routes ont séchées. La seule inconnue sera l’état de la route après le passage de 160 voitures devant nous. Kiko Ganguet et Manu Frison arrivent de leur boucle quant on part, il nous renseignerons sur l’état des spéciales, ce qui nous confirmera notre choix de pneus : N00 au carré. Cette fois c’est parti, nous nous dirigeons vers l’assistance. La pression n’a rarement été aussi forte, on parle peu dans la voiture. Nous arrivons au départ de Carquefou, le temps de pointer et c’est à nous de nous présenter au départ. C’est d’ailleurs la première fois que Cédric verra un départ aux feux. Concentration maximum. Ni lui, ni moi n’avons le droit à l’erreur…5…4…3…2…1…GO !!! On nous avait pourtant prévenu mais ça surprend quand même : tous les croisements ou les cordes sont pleins de boue. Ce soir, la tactique est de rentrer absolument. On roule donc au maximum lorsque la route est sèche en assurant toutes les parties boueuses. Mais même en assurant, le rythme est très élevé. Les spectateurs sont présents en masse, avec les flashes qui accompagnent. Nous nous approchons du sous bois que Kiko et Manu nous avaient qualifié de… glissant. Et c’est le cas, notamment, le carrefour qui précède. Après le sous bois, la route est plus sale que prévu mais ça passe. On nous avait prévenu qu’une voiture était sortie après l’arrivée mais on ne savait ni où, ni si elle gênait. Mais les commissaires prévenaient juste avant l’arrivée. Malgré tout, nous ne relâcherons qu’après la cellule et passerons assez (trop !!!) près de la Clio qui était finalement bien à l’extérieur sur la trajectoire. Nous réalisons un 3min 14s 1 mais nous n’avons pas encore d’idée sur les temps des autres N1. Nous serons vite fixés lorsque nous apercevons Jacco et Thierry, présent au Point Stop pour nous donner des infos sur les temps justement, explosant de joie. En effet, nous réalisons le meilleur temps de classe 2s devant Henrick Jullien, 4s devant Thomas Bénier, suivent Christophe David à 5s4, David Bérard à 7s7, Jean Michel Delaville à 8s6, Eric Lepaul à 10s1, Jean Claude Kachel à 10s2, Anthony Velot à 10s4, Frédéric Pacreau à 10s6, Gregory Daval à 13s5, Loïc Bonardova à 15s3, Thierry Fabrègues à 19s1. C’est l’explosion de joie dans la voiture. Nous espérions suivre les locaux et être dans le coup, et c’est encore mieux, nous sommes devant. Les Sudistes sont en forme avec Henrick Jullien deuxième. Mais déjà, il faut se reconcentrer pour bien aborder la deuxième spéciale. La liaison est assez courte et déjà, je suis en train de pointer. De nouveau, nous essayons de vraiment faire le vide, les commissaires s’inquiètent que l’on n’ait pas encore mis la rampe, mais nous ne le ferons qu’après le départ. 5…4…3…2…1…GO !!! C’est parti, on met la rampe, et le premier croisement, situé à 300 mètres du départ, annonce vite la couleur. La spéciale va être encore plus « pourrie » que la première. La tactique va être la même, rouler à 100 voire 110 % lorsque c’est sec. Cette fois, la seule chose que j’ai déjà vu dans cet état, c’est le Neige Hautes Alpes dans ses plus dures conditions, et je pèse mes mots. C’est vraiment « Beyrouth » à chaque carrefour. Ce qui est bien, c’est que nous n’avons absolument jamais roulé dans ces conditions, c’est pas vraiment l’endroit où il aurait fallu apprendre mais on fait avec. Les conditions sont vraiment proches de la neige avec les rails et l’adhérence précaire qui la caractérisent. D’ailleurs Cédric va me gratifier de quelques passages par les portières de toute beauté… Chapeau !! Nous arrivons dans le village à mi spéciale. Nous avions déjà eu du mal en recos pour trouver nos repères, et cela va se confirmer. J’annonce le D3 moyen de la maison peut être un peu tôt, et je me rend compte très tard (trop tard !!!) qu’il ne l’a pas entendu, le temps de la répéter, nous sommes déjà dans le virage… Paf… Câble, glisse des quatre roues, en deux soudés et ça ressort nickel les roues droites. Quel passage !!! Et en plus aucune perte de temps. Mais il faut vite se reconcentrer pour continuer la spéciale. Un croisement plein de boue (pour changer !!!) nous fera sortir un peu large, deux roues dans l’herbe, juste de quoi nous faire perdre la motricité et l’élan pour la grosse ligne droite qui suit. L’arrivée approche, on assure les derniers passages chauds. Top !! Ou plutôt attendons le point stop car mon chrono s’est arrêté en spéciale. De nouveau, Thierry et Jacco nous renseignent sur les temps, avant même que l’on leur parle par leur explosion de joie. En effet, nous réalisons notre deuxième meilleur temps de classe consécutif en 3min 08s 8. Henrick Jullien est deuxième à 1s1, Suivent Christophe David à 2s4, Thomas Benier à 2s6, Jean Michel Delaville à 4s, Anthony Velot à 5s. Nous rentrons donc en tête de la classe à l’issue de cette première étape, avec de faibles écarts sur ces 10 Kms de spéciales parcourus. Heureux et fatigué, nous arrivons à l’assistance, l’attente au pointage nous permettra de parler avec les concurrents de la classe et d’échanger nos impressions. Eric Lepaul et la Polo ont des soucis de boite, ce qui causera son abandon car il ne ressortira pas du parc. Nous aurons aussi l’occasion de voir des têtes connues. Les Sudistes du Team Sarriannais, dont Laurent Brahic (ancien pilote de Cédric), ont fait le déplacement jusqu’à Nantes. L’assistance est de 40 minutes (ce sera la plus longue du week end) nous permettra d’enlever la rampe et de tout contrôler sur la voiture. Plus qu’à la rentrer au parc et de retourner au gîte pour une courte mais bonne nuit...
(la suite dans le deuxième post à cause de la longueur)
Finale de la coupe de France des Rallyes - Nantes 2006
Avant le Rallye :
Rien que le fait d’écrire le titre de ce résumé me fait des frissons. Mais petit retour en arrière. Début Août, le Trièves approche, et Cédric ne trouve pas de copilote pour son retour après la sortie de la Durance. C’est pour lui la suite, et pour moi le début d’une fabuleuse aventure. Nous ne pensons à cet instant pas du tout à la finale, en effet, ce sera le 4è rallye de sa saison, et donc le 3è où il peut marquer des points. Mais un mois et demi plus tard, après le Fayence, nous nous rendons compte que nous pouvons être qualifiés grâce à la réglementation qui permet au premier jeune de moins de 25 ans de chaque comité d’être qualifié. A partir de la débute une course avant la course qui concerne les réservation d’hébergements, l’organisation et une révision complète de la voiture. En raison d’une dérogation de la FFSA qui a décalé d’une semaine la date limite des points comptant pour la finale 2006, nous apprendrons notre qualification certaine dans la semaine du 1er Octobre. Cette fois c’est sur, nous sommes qualifiés et nous ferons le long déplacement jusqu’à Nantes accompagnés de Kiko Ganguet et Manu Frison. Le fait d’être sur de la qualification nous remet un gros coup de motiv’ pour tout finir les préparatifs. En effet, depuis le Trièves pour moi, et depuis la Sainte Baume pour Cédric, nous n’avons pas vraiment eu le temps de nous poser. Nous profiterons de la dernière semaine avant la course pour bien étudier le DVD des spéciales vendu par l’organisation. Spéciales qui vont d’ailleurs pas mal nous dépayser. En effet, malgré notre agréable surprise de tomber sur des routes au profil très intéressant avec moins de carrefour que prévu, nous sommes tout de même un peu perdu par l’absence de repère et de relief. Beaucoup de virages en aveugle nous attendent. La finale a donc lieu sur le parcours habituel du rallye de Loire Atlantique et comportent quatre spéciales différentes. La première, Carquefou, longue d’un peu plus de 5 kms (5,2 exactement) est plutôt sympa avec un début rapide puis une dernière partie dans le sous bois ou il faudra se méfier du manque de grip. Le tout se finissant en montée dans une partie un peu plus sinueuse. L’arrivée sur une bosse en virage n’est pas la partie la plus facile de la spéciale. Deuxième spéciale : Ligné – Couffé qui se disputera en version courte (4,6 Kms) le Vendredi soir et en version longue (11,1 Kms) le Samedi est très variée également. Le très rapide laisse place aux carrefours en 2 et en 3, ou encore aux traversés de village tout aussi impressionnante que dure à noter. La troisième spéciale, Vallet, est longue de 11,2 Kms et sera à disputer à trois reprises le Samedi. Cette spéciale (ainsi que la suivante) est située plus au Sud de la Loire et offre un profil de route légèrement différent des deux spéciales nordiques. L’ensemble reste très rapide et comporte beaucoup de carrefours qui se ressemble pas mal. Enfin, la dernière, Monnières – Maisdon sur Sévre également de 10,6 Kms, est encore différente des autres. Toujours au milieu des vignes, elle part au beau milieu d’un village (difficile d’imaginer de tel scénario chez nous dans le sud) pour alterner partie rapide entre les carrefours, villages et chicanes. Le rallye est donc composé de deux spéciales le Vendredi soir et d’une boucle de quatre spéciales à parcourir trois fois le Samedi. La plaque tournante du rallye, avec parc fermé, assistance et animations se situe au parc des Expositions de la Beaujoire. Nous arrivons aux vérifs le Vendredi après midi, et après avoir rentrer l’auto au parc, voici la longue attente traditionnelle qui commencent.
Vendredi 20 Octobre :
Nous sommes en train de commencer à réaliser où nous sommes. A la Finale de la Coupe de France des Rallyes. Dur à croire mais le rêve est en train de se réaliser. Et comme dirait Cédric « La vie est une fête… à laquelle nous sommes invités ». Je vais faire un tour au parc pour relever notre heure de départ et là, j’en prends plein les yeux. Nantes voulait une finale, ils l’ont eu et maintenant les moyens sont là. Podium à l’intérieur entouré des villages comités et d’autres animations. J’arrive juste au moment de l’hommage rendu à Jacky Deborde, très émouvant. Retour à l’assistance pour retrouver toute l’équipe avant de partir. Car c’est aussi « leur » finale, tous les gens qui nous ont aidé pendant l’année sont là, et ceux qui n’ont pas pu venir sont présents moralement. Nous sommes une quinzaine : Michel, Tross, Jacco, Benoît, Simpson, Thierry, Julie, Amélie, Simone (en effet, la maman à Cédric lui a fait la surprise de monter) et Pat. Les premiers commencent à rentrer au parc, cette fois c’est parti. Nous prenons connaissance de nos adversaires en N1, au nombre de 12. Le niveau est très élevé, les meilleurs amateurs de chaque région sont là pour la grande fête du rallye français. Jean Michel Delaville sera le premier à s’élancer dans la classe avec sa 106 Rallye. Il est en tête de son comité. S’ensuit Fredéric Parcreau, sur une AX GTi, qui est présent quasiment en voisin, qui connaît bien ce type de terrain pour avoir déjà participé au Rallye Loire Atlantique, parcours de cette finale 2006. Vient ensuite Anthony Velot, toujours sur une AX GTi, puis Christophe David, avec son AX GTi également, qui est en tête du comité Ile de France et qui lui aussi a déjà fait le Loire Atlantique, puis Henrick Jullien, seul adversaire connu par Cédric pour l’avoir rencontré à Sarrians il y a un an (la bagarre était d’ailleurs intense et s’était terminé en faveur de Cédric) toujours sur AX GTi, Thomas Bénier, terreur de l’Est également avec une AX, Grégory Daval, sur une AX, Eric Lepaul avec la Polo qui a l’habitude des finales, David Berard encore sur une AX, puis derrière nous, nous retrouvons Jean Claude Kachel sur une 106 Rallye, suivi de l’équipage corse mené par Thierry Fabrègues avec son AX et Loïc Bordanova clôt la liste avec une 106 rallye. Avant le départ, nous aurons l’occasion de discuter avec ces concurrents. Il règne une bonne ambiance. Mais déjà, nous voilà dans l’AX, le passage du podium est fort en émotion, et nous dirigeons vers l’assistance. Nous avions pu auparavant faire un tour d’assistance pour connaître le choix de pneus des premiers. En effet, le climat de Nantes est très instable, le beau temps peut vite être remplacé par la pluie en moins d’une demi heure et inversement. Il a plus quasiment toute la nuit mais aujourd’hui, les routes ont séchées. La seule inconnue sera l’état de la route après le passage de 160 voitures devant nous. Kiko Ganguet et Manu Frison arrivent de leur boucle quant on part, il nous renseignerons sur l’état des spéciales, ce qui nous confirmera notre choix de pneus : N00 au carré. Cette fois c’est parti, nous nous dirigeons vers l’assistance. La pression n’a rarement été aussi forte, on parle peu dans la voiture. Nous arrivons au départ de Carquefou, le temps de pointer et c’est à nous de nous présenter au départ. C’est d’ailleurs la première fois que Cédric verra un départ aux feux. Concentration maximum. Ni lui, ni moi n’avons le droit à l’erreur…5…4…3…2…1…GO !!! On nous avait pourtant prévenu mais ça surprend quand même : tous les croisements ou les cordes sont pleins de boue. Ce soir, la tactique est de rentrer absolument. On roule donc au maximum lorsque la route est sèche en assurant toutes les parties boueuses. Mais même en assurant, le rythme est très élevé. Les spectateurs sont présents en masse, avec les flashes qui accompagnent. Nous nous approchons du sous bois que Kiko et Manu nous avaient qualifié de… glissant. Et c’est le cas, notamment, le carrefour qui précède. Après le sous bois, la route est plus sale que prévu mais ça passe. On nous avait prévenu qu’une voiture était sortie après l’arrivée mais on ne savait ni où, ni si elle gênait. Mais les commissaires prévenaient juste avant l’arrivée. Malgré tout, nous ne relâcherons qu’après la cellule et passerons assez (trop !!!) près de la Clio qui était finalement bien à l’extérieur sur la trajectoire. Nous réalisons un 3min 14s 1 mais nous n’avons pas encore d’idée sur les temps des autres N1. Nous serons vite fixés lorsque nous apercevons Jacco et Thierry, présent au Point Stop pour nous donner des infos sur les temps justement, explosant de joie. En effet, nous réalisons le meilleur temps de classe 2s devant Henrick Jullien, 4s devant Thomas Bénier, suivent Christophe David à 5s4, David Bérard à 7s7, Jean Michel Delaville à 8s6, Eric Lepaul à 10s1, Jean Claude Kachel à 10s2, Anthony Velot à 10s4, Frédéric Pacreau à 10s6, Gregory Daval à 13s5, Loïc Bonardova à 15s3, Thierry Fabrègues à 19s1. C’est l’explosion de joie dans la voiture. Nous espérions suivre les locaux et être dans le coup, et c’est encore mieux, nous sommes devant. Les Sudistes sont en forme avec Henrick Jullien deuxième. Mais déjà, il faut se reconcentrer pour bien aborder la deuxième spéciale. La liaison est assez courte et déjà, je suis en train de pointer. De nouveau, nous essayons de vraiment faire le vide, les commissaires s’inquiètent que l’on n’ait pas encore mis la rampe, mais nous ne le ferons qu’après le départ. 5…4…3…2…1…GO !!! C’est parti, on met la rampe, et le premier croisement, situé à 300 mètres du départ, annonce vite la couleur. La spéciale va être encore plus « pourrie » que la première. La tactique va être la même, rouler à 100 voire 110 % lorsque c’est sec. Cette fois, la seule chose que j’ai déjà vu dans cet état, c’est le Neige Hautes Alpes dans ses plus dures conditions, et je pèse mes mots. C’est vraiment « Beyrouth » à chaque carrefour. Ce qui est bien, c’est que nous n’avons absolument jamais roulé dans ces conditions, c’est pas vraiment l’endroit où il aurait fallu apprendre mais on fait avec. Les conditions sont vraiment proches de la neige avec les rails et l’adhérence précaire qui la caractérisent. D’ailleurs Cédric va me gratifier de quelques passages par les portières de toute beauté… Chapeau !! Nous arrivons dans le village à mi spéciale. Nous avions déjà eu du mal en recos pour trouver nos repères, et cela va se confirmer. J’annonce le D3 moyen de la maison peut être un peu tôt, et je me rend compte très tard (trop tard !!!) qu’il ne l’a pas entendu, le temps de la répéter, nous sommes déjà dans le virage… Paf… Câble, glisse des quatre roues, en deux soudés et ça ressort nickel les roues droites. Quel passage !!! Et en plus aucune perte de temps. Mais il faut vite se reconcentrer pour continuer la spéciale. Un croisement plein de boue (pour changer !!!) nous fera sortir un peu large, deux roues dans l’herbe, juste de quoi nous faire perdre la motricité et l’élan pour la grosse ligne droite qui suit. L’arrivée approche, on assure les derniers passages chauds. Top !! Ou plutôt attendons le point stop car mon chrono s’est arrêté en spéciale. De nouveau, Thierry et Jacco nous renseignent sur les temps, avant même que l’on leur parle par leur explosion de joie. En effet, nous réalisons notre deuxième meilleur temps de classe consécutif en 3min 08s 8. Henrick Jullien est deuxième à 1s1, Suivent Christophe David à 2s4, Thomas Benier à 2s6, Jean Michel Delaville à 4s, Anthony Velot à 5s. Nous rentrons donc en tête de la classe à l’issue de cette première étape, avec de faibles écarts sur ces 10 Kms de spéciales parcourus. Heureux et fatigué, nous arrivons à l’assistance, l’attente au pointage nous permettra de parler avec les concurrents de la classe et d’échanger nos impressions. Eric Lepaul et la Polo ont des soucis de boite, ce qui causera son abandon car il ne ressortira pas du parc. Nous aurons aussi l’occasion de voir des têtes connues. Les Sudistes du Team Sarriannais, dont Laurent Brahic (ancien pilote de Cédric), ont fait le déplacement jusqu’à Nantes. L’assistance est de 40 minutes (ce sera la plus longue du week end) nous permettra d’enlever la rampe et de tout contrôler sur la voiture. Plus qu’à la rentrer au parc et de retourner au gîte pour une courte mais bonne nuit...
(la suite dans le deuxième post à cause de la longueur)